Séminaire : Philosophie et projet, hiver 2021
L'éducation
sentimentale
Avertissement
Ce plan de cours
vaut uniquement pour un cours donné en
classe. Comme ce mode d'enseignement sera
interdit cet automne, c'est le plan du
cours de secours, à distance, qui
vaudra. On le trouve à la suite du plan normal,
ici.
Introduction
S’il fallait régler le comportement d’un robot pour le faire penser et agir de la meilleure manière, c’est en le programmant que nous devrions nous y prendre. Il faudrait élaborer une sorte de morale qui définisse le meilleur comportement dans les diverses situations, et l’exprimer sous la forme d’un système de règles, en reliant le repérage des situations avec leurs caractéristiques pertinentes aux principes de comportement. La difficulté principale consisterait en l’élaboration de ce système. Mais une fois élaboré, puis implémenté dans le robot, celui-ci agirait immédiatement selon la morale qu’on lui aurait ainsi donnée. Il en va tout autrement pour les hommes, auxquels il ne suffit pas qu’on inculque un système moral, selon la logique la plus parfaite, pour qu’ils se mettent aussitôt à régler leur conduite selon ses règles. Toute la part émotionnelle de l’homme résiste à une telle façon de se diriger selon un système de règles rationnellement conçu. Et quand il se met à raisonner et à subir l’influence de la raison, ses sentiments sont toujours déjà déterminés par sa constitution psychologique et par une éducation antérieure. Plus encore, sa façon de raisonner est déjà orientée par ses passions. Si la philosophie vise à atteindre la sagesse, la plus grande perfection dans la pensée et l’action, la meilleure vie, elle doit donc réaliser ce projet au sein même de la vie passionnelle, sous la forme d’une éducation sentimentale. Comment accomplir ce tour de force ? C’est le problème qui nous occupera dans ce séminaire.
Comme ce séminaire s'inscrit dans une série de recherches sur la philosophie et la pratique, on pourra se faire aussi une idée du genre de problèmes qui seront abordés en lisant l'introduction aux séminaires précédents, notamment ceux qui précèdent dans la série sur le thème de
l’éducation
sentimentale, et ceux de la série concernant
les philosophie et projet.
Introduction
Objectifs
Connaissances :
Ce séminaire vise le développement de la
connaissance en un autre sens que l'accumulation
de savoirs thématiques. Dans ce dernier domaine,
c'est essentiellement la matière des textes
retenus qui jouera éventuellement le rôle
accessoire qui leur est réservé. Mais ce dont il
s'agit principalement, c'est la connaissance au
sens philosophique, c'est-à-dire en tant qu'elle
comporte une réflexion sur elle-même orientée par
un souci essentiel de ses propres modalités. C'est
pourquoi l'insistance sera mise sur le
développement des habiletés intellectuelles
correspondant à cette orientation.
Habiletés
intellectuelles : Capacité de saisir et
de développer des problèmes philosophiques,
d'analyser des concepts, de confronter des idées
diverses sur un sujet, de participer
intelligemment à la discussion, d'entrer dans la
problématique, de saisir la pertinence des
questions particulières et des réponses possibles
par rapport à elle, et de contribuer à l’invention
philosophique aussi bien individuellement que dans
le cadre d'une collaboration à l'intérieur d'un
groupe de recherche philosophique.
On
pourra s'informer sur la méthode générale sur
laquelle repose ce séminaire dans l'ouvrage
suivant:
Gilbert Boss,
Introduction aux techniques de la philosophie –
Analyse de l'idée de justice, Zurich, Grand
Midi, 1989.
On trouvera également sur internet
une réflexion sur la collaboration philosophique:
Gilbert Boss, De la
collaboration en philosophie
Contenu
Une fois exposé le
problème dont on trouve ci-dessus la présentation
succincte dans la section « but du
cours », la matière précise du séminaire
dépendra entre autres des textes retenus lors de
la première séance, mais davantage encore du
mouvement de notre recherche. Car ce séminaire ne
visant pas à la transmission de savoirs, mais à
l'exploration en commun d'un problème, qui fera
l'objet d'un développement par le professeur au
début du semestre, le contenu précis sera
déterminé au fur et à mesure, en collaboration,
chaque participant contribuant à orienter la
recherche par le développement de problèmes liés à
la problématique générale et par la manière dont
il fera intervenir dans le mouvement de la
recherche ses propres réflexions, alimentées par
les lectures prévues.
Formule pédagogique
Séminaire de
recherche, fondé sur l'intervention active des
participants dans la discussion et sa préparation.
Atelier philosophique, consacré à l’exercice
concret de la philosophie sous diverses formes et
impliquant donc l’activité des participants. Le
séminaire jouira de la collaboration de l’Atelier
des Arts Philosophiques.
Après
la présentation du thème et le développement du
problème par le professeur, les séances seront
consacrées à la recherche en commun et se
dérouleront selon l'ordre suivant. Lors d'un tour
de table, chaque étudiant exposera l'état de sa
réflexion. Ensuite, l'un d'entre eux développera
le problème sur lequel il aura choisi de lancer la
discussion ; à laquelle sera enfin consacré
le reste de la séance.
Lectures obligatoires
L'établissement de
la liste définitive aura lieu à la première
rencontre. Pour ce choix, la liste des
suggestions, ci-dessous, servira de point de
départ, à quoi s'ajouteront d'éventuelles autres
lectures proposées par les participants ou le
professeur. Lorsque le séminaire n'implique pas la
discussion de certains textes précis, il n'est pas
nécessaire que les lectures soient les mêmes pour
tous, mais elles peuvent être choisies
individuellement et réparties ainsi entre les
participants.
Suggestions de lectures
- Montaigne, Essais
- Stirner, L'unique et sa propriété
- Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra
- Bergson, Les deux sources de la morale et
de la religion
- Musil, L'homme sans qualités
- Hesse, Le jeu des perles de verre
- Gilbert Boss, Jeux de concepts, Installation
- Gilbert Boss, Qu'est-ce que la philosophie?
sur Internet
- Gilbert Boss, Philosophie et pratique, sur Internet
- Collectif Utopies, @, sur Internet
Mode et critères d'évaluation
Les travaux notés
sont les suivants :
Écrit : Rapport
d'études présentant en 2 pages dactylographiées la
manière dont se présente pour l'étudiant le
problème du séminaire et la fonction que jouent
ses lectures dans sa réflexion, à remettre juste
après la semaine de lecture (20%).
Oral :
Participation en classe — présentations au tour de
table, exposé d'un problème pour le lancement de
la discussion et participation à la discussion —
(30%), ainsi qu'un examen oral à la fin du
semestre (50%). Pour cet examen, chaque
participant se concentrera sur l'un des livres
étudiés ou sur l’un des aspects de la recherche,
et il fera le point de la recherche commune, telle
qu'elle se présente pour lui.
L'objet de
l'évaluation sera l'aptitude démontrée dans les
différentes activités à atteindre les objectifs du
séminaire (voir la section
« objectifs »), ainsi que l'habileté
manifestée dans l'expression orale de réflexions
philosophiques.
Pour satisfaire aux
exigences de l'administration en cas de demande de
révision de note, les examens oraux seront
enregistrés, puis les enregistrements seront
effacés une fois le délai de ces demandes dépassé.
L'éducation sentimentale Séminaire en
ligne
Préambule
Le plan du séminaire régulier de l’hiver 2021 sur l’éducation sentimentale, dans la perspective des projets philosophiques se trouve ci-dessus.
Ce séminaire était prévu pour se donner en classe comme tous mes cours normaux. Mais à cause de la décision de l’Université Laval qui (sauf rares exceptions) interdit jusqu’à nouvel ordre l’enseignement en classe, il n’aura pas lieu. Il sera remplacé par une formule de secours, qui s’y substituera administrativement, sans en être l’équivalent quant à la forme et au fond.
L’impossibilité de se réunir en classe, en présence réelle, est particulièrement problématique pour un séminaire où la discussion joue un rôle majeur. Dans mes séminaires, il s’agit d’une recherche philosophique réelle, où chacun est invité à participer à tous les aspects de la recherche. Les éléments de connaissance sont présupposés en général, étant donné que la formation antérieure menant au baccalauréat est achevée, et ils ne jouent pas un rôle important, vu qu’il n’est pas question d’érudition dans le séminaire, mais de réflexion sur un problème posé à tous et de discussions sur les idées proposées par chacun. On comprend à quel point la présence en classe est importante dans ces conditions.
Bien que des classes restent disponibles pour les séminaires, les limitations de leur usage les rendent inutiles pour nous. La distanciation exigée, gênante, mais admissible à la rigueur, comme telle, implique une scission de la classe en deux, entraînant une alternance où chaque semaine l’une des moitiés est en classe, tandis que l’autre suit la séance sur son écran à la maison (c’est le régime nommé « comodal »). Il n’y a donc pas d’échange continu entre tous dans la classe entière. Et la classe ne constitue plus un lieu englobant où tous en se parlant se voient et ne sont pas observés par des spectateurs absents, avec le sentiment gênant d’être en scène face à un public fantôme. La réciprocité manque, alors qu’elle est essentielle à la discussion, surtout dans des sujets aussi sensibles que ceux que nous avons à traiter, et où l’adaptation des interventions aux personnes à qui l’on s’adresse est extrêmement importante. En outre, dans une situation où les règles peuvent toujours changer, il est imprudent de commencer un séminaire en classe alors qu’à tout moment de nouvelles règles peuvent l’entraver, comme par exemple une éventuelle obligation de porter des masques, voire de passer à l’enseignement entièrement à distance. Pour la continuité du séminaire, mieux vaut donc choisir aussitôt la formule la plus sûre, celle de l’enseignement à distance.
L’usage des « classes virtuelles », avec leurs limitations, ne convient pas non plus, notamment parce qu’elles ne parviennent pas du tout à constituer un véritable espace commun, mais accentuent au contraire l’impression de dispersion et, précisément, de virtualité des partenaires de discussion, réduits à des images ou de simples noms encadrés, privés de la force d’expression liée à la présence réelle.
Il reste l’écrit. A première vue, il manifeste encore davantage l’absence des auteurs et ne permet pas les échanges immédiats et spontanés. C’est vrai. Il a pourtant l’avantage d’être un moyen de communication à distance jouissant d’une longue tradition et de son raffinement après la longue élaboration littéraire d’une langue et de formes d’expressions écrites riches et puissantes. Cette tradition nous est connue également par le fait qu’elle joue un rôle primordial dans l’éducation philosophique et littéraire, les philosophes avec lesquels nous nous formons nous étant presque tous accessibles uniquement à travers des écrits. De plus, cette tradition comporte un mode de communication intéressant pour nous, la correspondance par lettres qui a souvent permis les discussions entre philosophes contemporains entre eux. Ici, la distance entre ceux qui échangeaient leurs idées a donné lieu à tout un art d’écriture et de lecture, impossible avec les moyens informatiques rudimentaires de communication orale disponibles aujourd’hui.
C’est pourquoi je vous proposerai comme solution de secours, de discuter par écrit, à vrai dire en utilisant aussi des moyens informatiques pour accélérer et rendre presque instantanée la transmission des messages. Nous pourrons communiquer en effet par l’intermédiaire d’un forum, qui alliera l’avantage de la relative rapidité des échanges et celui du recours à l’art de l’écriture, que nous avons déjà appris à pratiquer et que nous perfectionnerons en fonction de la nouvelle situation dans laquelle nous nous trouverons. Les qualités particulières de l’écrit, sa précision, les nuances qu’il permet, le temps de réflexion qu’il laisse, compenseront en partie, je l’espère, la perte de la rencontre personnelle en classe. Nous pourrons aménager le temps d’une autre façon que dans la discussion en classe, pour tirer profit du rythme de l’écrit, en nous laissant la possibilité d’intervenir toute la semaine, avec un moment fort de concentration des échanges durant les heures prévues pour le séminaire avec ceux qui seront chaque fois disponibles.
Cet usage du forum impliquera quelques réaménagements de la formule utilisée en classe, dont la structure générale sera néanmoins conservée, et qui sera adaptée en fonction de l’expérience nouvelle que nous menons.
Introduction
S’il fallait régler le comportement d’un robot pour le faire penser et agir de la meilleure manière, c’est en le programmant que nous devrions nous y prendre. Il faudrait élaborer une sorte de morale qui définisse le meilleur comportement dans les diverses situations, et l’exprimer sous la forme d’un système de règles, en reliant le repérage des situations avec leurs caractéristiques pertinentes aux principes de comportement. La difficulté principale consisterait en l’élaboration de ce système. Mais une fois élaboré, puis implémenté dans le robot, celui-ci agirait immédiatement selon la morale qu’on lui aurait ainsi donnée. Il en va tout autrement pour les hommes, auxquels il ne suffit pas qu’on inculque un système moral, selon la logique la plus parfaite, pour qu’ils se mettent aussitôt à régler leur conduite selon ses règles. Toute la part émotionnelle de l’homme résiste à une telle façon de se diriger selon un système de règles rationnellement conçu. Et quand il se met à raisonner et à subir l’influence de la raison, ses sentiments sont toujours déjà déterminés par sa constitution psychologique et par une éducation antérieure. Plus encore, sa façon de raisonner est déjà orientée par ses passions. Si la philosophie vise à atteindre la sagesse, la plus grande perfection dans la pensée et l’action, la meilleure vie, elle doit donc réaliser ce projet au sein même de la vie passionnelle, sous la forme d’une éducation sentimentale. Comment accomplir ce tour de force ? C’est le problème qui nous occupera dans ce séminaire.
Comme ce séminaire s'inscrit dans une série de recherches sur la philosophie et la pratique, on pourra se faire aussi une idée du genre de problèmes qui seront abordés en lisant l'introduction d’autres séminaires précédents sur le thème général philosophie et pratique, notamment ceux de la série concernant les projets philosophiques et ceux des séries sur la transformation des valeurs et la modification des mœurs. Ceux de la série dans laquelle s’inscrit notre séminaire, sur l’éducation sentimentale, feront l’objet d’une discussion sur le forum. Ils se trouvent ici : 1, 2, 3.
Objectifs
Connaissances :
Ce séminaire vise le développement de la
connaissance en un autre sens que l'accumulation
de savoirs thématiques. Dans ce dernier domaine,
c'est essentiellement la matière des textes
retenus qui jouera éventuellement le rôle
accessoire qui leur est réservé. Mais ce dont il
s'agit principalement, c'est la connaissance au
sens philosophique, c'est-à-dire en tant qu'elle
comporte une réflexion sur elle-même orientée par
un souci essentiel de ses propres modalités. C'est
pourquoi l'insistance sera mise sur le
développement des habiletés intellectuelles
correspondant à cette orientation.
Habiletés
intellectuelles : Capacité de saisir et
de développer des problèmes philosophiques,
d'analyser des concepts, de confronter des idées
diverses sur un sujet, de participer
intelligemment à la discussion, d'entrer dans la
problématique, de saisir la pertinence des
questions particulières et des réponses possibles
par rapport à elle, et de contribuer à l’invention
philosophique aussi bien individuellement que dans
le cadre d'une collaboration à l'intérieur d'un
groupe de recherche philosophique.
On
pourra s'informer sur la méthode générale sur
laquelle repose ce séminaire dans l'ouvrage
suivant:
Gilbert Boss, Introduction aux techniques de la philosophie –
Analyse de l'idée de justice, Zurich, Grand
Midi, 1989.
On trouvera également sur internet une réflexion, importante à lire pour saisir l’esprit de ce séminaire, sur la collaboration philosophique :
Gilbert Boss, De la
collaboration en philosophie
Contenu
La matière précise du séminaire dépendra entre autres des textes retenus, mais davantage encore du mouvement de notre recherche. Car ce séminaire ne visant pas à la transmission de savoirs, mais à l'exploration en commun d'un problème, développé dans une introduction écrite qui sera discutée, le contenu précis sera déterminé au fur et à mesure, en collaboration, chaque participant contribuant à orienter la recherche par le développement de problèmes liés à la problématique générale et par la manière dont il fera intervenir dans le mouvement de la recherche ses propres réflexions, alimentées par les lectures prévues.
Formule pédagogique
Séminaire de
recherche, fondé sur l'intervention active des
participants dans la discussion et sa préparation.
Atelier philosophique, consacré à l’exercice
concret de la philosophie sous diverses formes et
impliquant donc l’activité des participants. Le
séminaire jouira de la collaboration de l’Atelier
des Arts Philosophiques.
Après la discussion du thème et du problème développés par écrit par le professeur, les échanges seront consacrés à la recherche en commun et se dérouleront selon l'ordre suivant. Chaque semaine, dans un « tour de table » sur le forum, chaque étudiant exposera par écrit l'état de sa réflexion. Ensuite la discussion sera lancée par l’intermédiaire du forum également.
Vu la nouveauté de la forme concrète d’un séminaire mené par écrit sur un forum, quelques remarques sur la manière dont il pourra se passer seront peut-être utiles pour aider à s’en faire une représentation plus précise, même si, s’agissant d’un essai, expérimental et susceptible d’être modifié dans le détail à mesure que de meilleures solutions apparaîtront, ces indications ne sont pas définitives. Depuis les restrictions dues aux mesures imposées à propos du virus, j’ai eu l’occasion d’expérimenter, en partie dans les cours de la session d’automne, mais davantage encore dans d’autres cadres, les possibilités d’usage du forum, et notamment, dans des rencontres intensives sur des forums, les modes de discussion philosophique par leur intermédiaire. J’ai pu constater qu’ils favorisent une expression nuancée et précise de la pensée, comme celle dont nous avons l’habitude dans la rédaction d’essais par exemple, quoique dans des écrits plus brefs, et qu’ils permettent également une discussion d’autant plus serrée que les diverses interventions écrites sont toujours disponibles à la lecture, et que les passages commentés peuvent être précisément cités. La possibilité de ne pas répondre immédiatement, mais de se donner le temps de la réflexion avant d’écrire est généralement favorable aussi à la qualité de la discussion. Il faut s’habituer à son rythme, très différent de celui d’une discussion orale, ainsi qu’à l’entremêlement des fils qui se déroulent simultanément. — Comme dans les séminaires en classe, je ferai intervenir deux modes d’expression, celui des « tours de table » et celui de la discussion plus directe. Les « tours de table » permettront à chacun de développer, de manière relativement autonome, sa réflexion de chaque semaine, et de l’exposer dans un texte écrit et construit plus à loisir, éventuellement un peu plus long que les interventions particulières dans une discussion. Chacun déposera donc le sien dans le forum chaque semaine, avant un moment précis, probablement la soirée précédant la période habituelle du séminaire, de manière à ce que tous puissent les lire avant la discussion. Celle-ci consistera en des échanges qui pourront être plus brefs, commentant les « tours de table », posant des questions, répondant, dans des enchaînements analogues à ceux d’une discussion orale méditée. Commencée durant la période consacrée au séminaire, elle pourra se poursuivre les jours suivants à loisir. Je participerai naturellement à ces échanges comme tous les participants. — Je remarquais que cette sorte de discussion écrite était un essai ; il va donc de soi que la réflexion sur la forme qu’elle prendra en fera partie intégrante, la menant éventuellement à évoluer au cours du séminaire.
Lectures obligatoires
Chaque étudiant choisira individuellement une lecture dans la liste ci-dessous. Ces œuvres ne seront pas discutées comme telles, mais elles serviront d’inspiration pour la réflexion sur notre problème.
Suggestions de lectures
- Montaigne, Essais
- Stirner, L'unique et sa propriété
- Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra
- Bergson, Les deux sources de la morale et
de la religion
- Musil, L'homme sans qualités
- Hesse, Le jeu des perles de verre
- Gilbert Boss, Jeux de concepts, Installation
- Gilbert Boss, Qu'est-ce que la philosophie?
sur Internet
- Gilbert Boss, Philosophie et pratique, sur Internet
- Collectif Utopies, @, sur Internet
Mode et critères d'évaluation
Les travaux notés
sont les suivants :
Participation aux échanges sur le forum — présentations au « tour de table », et participation à la discussion — (50%), ainsi qu'un examen à la fin du semestre qui, selon les circonstances, aura lieu par oral ou par écrit (50%). Pour cet examen, chaque
participant se concentrera sur l'un des livres
étudiés ou sur l’un des aspects de la recherche,
et il fera le point de la recherche commune, telle
qu'elle se présente pour lui.
L'objet de
l'évaluation sera l'aptitude démontrée dans les
différentes activités à atteindre les objectifs du
séminaire (voir la section
« objectifs »), ainsi que l'habileté
manifestée dans l'expression de réflexions
philosophiques.
Forum
Comme la discussion et les échanges du séminaire auront lieu sur le forum du séminaire, chaque participant est invité à s'y inscrire et à le consulter régulièrement.
Première rencontre sur le forum, le mardi 19 janvier à 15h30.
La rencontre virtuelle sera consacrée à la présentation de chacun des participants, aux questions générales sur le séminaire, ainsi que, éventuellement, à la discussion de l'essai sur la collaboration en philosophie.
On trouvera sur le forum lui-même l'introduction au séminaire, ainsi que les indications diverses et notamment concernant l'organisation.
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